Et si du conte du Petit Poucet nous ne retenions que les cailloux posés sur le bord du chemin. Souvent lorsque nous marchons nous ne sommes focalisés que sur le but, oubliant qu’il n’est pas en soi le véritable voyage. Oubliant que nous aussi sommes en route vers un ultime voyage. Alors on préfère ne voir que les cailloux sur le chemin, on s’y cogne, on les ramasse mais que fait-on des espaces de liberté entre les cailloux ? Souvent nous ne courons qu’après des objectifs, et, une fois notre objectif atteint, nous nous précipiterons inexorablement vers un autre. Oubliant que le véritable chemin est le cœur de la vie. Le bonheur peut être là entre les cailloux, dans l’espace de ses « instants-segments ».
Dans le voyage que je propose de suivre, nous nous promènerons ainsi de tableaux en tableaux pour une immersion dans les bohèmes. Toutes les bohèmes ! On entre, on fait la visite d’une exposition mais c’est aussi un chemin en soi que l’on a parcouru. Je suis rentré « bobo » et j’en suis sorti tout autre. Le mot « bobo » qui jusqu’alors ne renvoyait qu’à la souffrance d’une vieille chanson de Souchon : « Allo maman bobo » s’est éclairé autrement. Ils ne sont que la contraction de deux mots, « bourgeois » et « bohème ». Pauvre « bobo » ! Une génération qui n’a peut-être pas le mal de vivre mais le mal d’une liberté perdue ; une génération qui la cherche donc entre les cailloux, de nouveaux repères, celui d’une société établie et une nouvelle qu’ils tentent d’ébaucher. Une génération qui trouve ses racines dans celle de ces artistes d’hier, dans ces tziganes qui cheminaient les sentiers de la vie. Les « bobos » sont étranges, ils étonnent une société qui rationnalise et qui met des barrières pour ne plus avoir peur de la nuit, pour ne plus rencontrer sa nuit comme l’ont fait les poètes pour écrire et libérer leurs chimères intérieures.
J’ai marché un samedi d’Octobre dans les galeries des bohèmes, dans les bohèmes des bohémiens, dans les bohèmes du chat noir de Montmartre, dans les bohèmes des carnets de Rimbaud et j’ai senti ma bohème intérieure crépiter dans mes pieds sur le parcours de cette exposition. Plus de 200 tableaux, comme autant de cailloux posés pour une immersion dans un monde de liberté. Deux cent tableaux donnés à voir dans une scénographie qui nous fait passer d’un espace à l’autre, d’une bohème à l’autre, qui sont comme autant de bohèmes possibles, de bohèmes historiques, de bohèmes de Rimbaud, de Satie ou de Montmartre. Au début, la scénographie présente dans une galerie en forme de U des tableaux sur des murs ocre comme des chemins de terre d’enfance. A Chaque pas, j’ai traversé l’écran ancien de vieux tableaux, j’ai senti, j’ai vu et compris la peur et l’envie qui ont toujours inspiré ces tziganes, l’envie d’être libre et la peur de l’être pleinement. Les tziganes peuplent notre imaginaire depuis longtemps, ils vivent dans notre mémoire collective depuis longtemps, la liberté, notre liberté est restée tapi dans nos ombres et n’attend que le moment pour sortir. Ils sont une chimère amère pour qui a peur de lui-même.
Les tziganes viennent de trop loin pour être honnêtes, d’Egypte, c’est loin, c’est un ailleurs, une poésie enfouie, cachée qui n’est que rêves, des chimères qui se désagrègent devant un monde concret, financier, politique ou géopolitique. Ces « gypsy » ont une musique, une langue propre, le pouvoir de lire dans les mains mais ils sont surtout la route. La route qui mène vers d’autres destins, la route vers soi, souvent si difficile à suivre, que les parcours économiques d’aujourd’hui ne permettent pas toujours de suivre. Non, les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux ! disait Brassens. La route, oui, la route des bohémiens c’est la route des libertés, la liberté des bohèmes : bohème d’être soi-même, bohème de rêver, bohème de penser et bohème de suivre le chemin vers soi.
La route c’est le pont qui s’établit entre deux points, deux mondes, entre le Brésil et la France, entre ce que l’on est et ce que l’on sera, le lien entre deux lieux, le lieu entre deux liens. Bohème, c’est le chemin entre la réalité et le rêve. La Bohème, c’est la porte invisible qui communique entre ces deux mondes.
Allez voir l’exposition « Bohèmes » au Grand Palais qui a lieu du 26 septembre 2012 au 14 janvier 2013 et marchez dans le voyage vers soi !
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