Brésil au parfum de fleur blanche
brasier de danses et de filles
elles ne sont pas comme on les imagine
seins hauts fesses girondes
sculptées à même la chair
l’angle de frappe du soleil voyageur
astique les cuivres
et la vaisselle
des femmes bien rangées sur le sable blanc
dans l’insoutenable éclat de la mer falaise
dans les vagues rythmées comme au désert
dans le brouhaha de bicoques qui montent et dégringolent
entre les pitons de gneiss
on se sent imperceptible
la peau brûlant comme un sacrifice
et dès le matin
priant invoquant
injuriant tous les dieux
le chanteur du hasard
trempé de reconnaissance et
d’une forme de ressentiment
on dirait une partie détachée de la mer
il harangue le soleil
son jeune compagnon
et lui fait sa complainte
brodée de paroles très anciennes
avec ses yeux vagues et son visage défait
depuis toujours instruit
du secret des forêts
de l’exposition des femmes
et de l’humeur dévastatrice des météores