Ballon d’Or, Mercato d’hiver, la FIFA en lutte contre la corruption…beaucoup de bruit…pour rien. Du moins pour l’instant. Si le quatrième sacre consécutif de Lionel Messi et la cérémonie de remise des Oscars – pardon, du Ballon d’Or FIFA France Football – n’intéressent quasiment plus personne, on attend de voir comment la FIFA va s’y prendre pour éradiquer la mafia dans le football : un chantier, semblable à ceux des stades, devant accueillir la prochaine Coupe du Monde au Brésil. Après avoir attribué le Mondial 2018 à la Russie et 2022 au Qatar ( !), la FIFA et son président Sepp Blatter veulent jouer la transparence, donc. Pourquoi pas.

Quant au Mercato d’hiver, rien de bien excitant cette année. Transfert le plus médiatique de la Ligue 1 : l’arrivée de Lucas Moura au PSG. Débarqué de São Paulo, le nouveau prodige – paraît-il – brésilien a posé ses valises dans la capitale tandis que son compatriote Nene s’envolait lui pour le Qatar ( !), où une brillante carrière l’attend. Rien de bien passionnant donc, en ces temps où le monde du football semble se résumer – à tort – à un duel Messi-Ronaldo ou par extension Barça-Real. Selon la FIFA et son fameux « onze de rêve », le football ne se joue donc qu’en Espagne. Dans un sens, c’est vrai qu’on croit rêver, puisque sur les 11 meilleurs joueurs de l’année passé, toujours selon la FIFA, 10 jouent au FC Barcelone ou au Real Madrid. Merci Falcão (Atletico Madrid) de représenter le reste du monde. Que penser de l’oubli – entre autres- des joueurs de Chelsea, vainqueurs de la dernière Ligue des Champions, ou encore de l’inimitable Andrea Pirlo, impérial avec la Juve qui est de retour au sommet et magnifique à l’euro 2012, où son sens du jeu et son génie se sont imposés aux yeux de tous ? Et bien pas grand chose, finalement. Car les vrais amateurs de ballon rond n’ont pas besoin de la FIFA pour établir leur « onze de rêve », au cours d’une soirée de gala qui se décridibilise chaque année un peu plus.

Et les brésiliens dans tout ça ? Ils sont bien là, rassurons-nous :  Marcelo (défenseur gauche du Real) et Daniel Alves (défenseur droit du Barça) sont, selon le « onze de rêve », les meilleurs arrières latéraux de la planète. Voilà où sont placés les meilleurs joueurs Auriverdes en activité : en bas sur le côté. Autrement dit, en marge de l’élite mondiale. Où sont passés les grands créateurs, dribbleurs, enchanteurs brésiliens ? On en serait presque (presque non, on l’est) nostalgique des Rivaldo, Ronaldo, Ronaldinho…Heureusement, un vieux druide du football pense également que c’est encore dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes : Luiz Felipe Scolari, revenu aux commandes de la « Canarinha », a immédiatement rappelé Ronaldinho aux affaires, pour le match amical contre l’Angleterre prévu le 6 février à Londres. Pour Scolari, l’objectif est simple : remporter la Coupe du Monde à domicile en 2014, en passant par la Coupe des Confédérations l’été prochain. Déjà vainqueur du Mondial 2002 avec son pays, il connaît la recette pour y arriver et sa première convocation est un mélange de revenants et de jeunes talents à confirmer (Neymar, Lucas ou Hulk sont bien là).

Mais au fait, le Brésil est déjà champion du Monde ! Le club de São Paulo, Corinthians, a en effet dominé Chelsea (1-0) lors de la finale de la Coupe du Monde des clubs en décembre dernier, au Japon. Le Brésil entier, fier d’être la patrie du meilleur club du monde, a fêté ses héros comme il se doit. Mais tout cela est tellement moins important que la cérémonie du Ballon d’Or…

            Retour vers le futur: Scolari coach de Ronaldinho en 2002, remet ça en 2013

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