« Le palais de l’Alvorada que vous édifiez,
la cathédrale que vous projetez,
apportent quelques-unes des formes les plus hardies de l’architecture,
et, devant les maquettes de la Brasilia future,
nous savons que la ville entière
sera la ville la plus audacieuse qu’ait conçue l’Occident. »
André Malraux,
Ministre d’État chargé des Affaires culturelles,
le 24 août 1959
Palais de l’Alvorada
Photo : Flávio Colombini
Désignée par André Malraux comme la « capitale de l’espérance », Brasília est née d’un projet qui venait de loin. Car c’est en 1751, au Portugal, que l’éclairé Marquis de Pombal a suggéré au prince régent la possibilité de transférer la capitale du Brésil, alors colonie portugaise, vers l’intérieur du pays, de façon à peupler cette région et à en assurer le développement. C’est toutefois Rio de Janeiro qui, en 1763, succède à Salvador de Bahia au rang de capitale. Ce n’est que le 9 Juin 1892 que l’astronome et ingénieur belge Luiz Cruls, accompagné de 22 autres spécialistes, se met en route vers le Planalto Central pour une expédition connue sous le nom de « Mission Cruls ». Son but était de démarquer le territoire où devrait être construite la future capitale, tout en recueillant des éléments sur la nature et la population locales.
Le 7 Septembre 1922, lors des commémorations du centenaire de l’indépendance du Brésil, a eu lieu la pose de la première pierre de la future capitale, à quelques kilomètres de l’endroit où se situerait Brasília trente-huit ans plus tard. C’est ce qui a été désigné par « Point zéro ».
En 1956, le Président Juscelino Kubitschek donne le coup d’envoi à cet ambitieux projet. Avec l’appui du Sénat et du Congrès, il crée la Compagnie d’urbanisation de la nouvelle capitale (Novacap) et présente le projet à l’architecte Oscar Niemeyer. Celui-ci sera chargé des projets des bâtiments et Lúcio Costa, vainqueur du concours public lancé pour le choix du Plan Pilote de Brasília, va donc élaborer le plan d’urbanisation de la future capitale. Fils de Brésiliens en poste à l’étranger, cet architecte est né à Toulon, dans le sud de la France, en 1902. Après ses études de peinture et d’architecture à l’École nationale des Beaux-Arts de Rio, il dirige l’équipe qui, suivant un projet initial de Le Corbusier, conçoit le Palais Capanema, référence historique de l’architecture moderne brésilienne. C’est dans les termes suivants qu’il définit plus tard sa conception de Brasília : « Un projet original, autochtone et brésilien, dont les sources d’inspiration sont la pureté de la lointaine ville brésilienne de Diamantina, les perspectives de Paris, les pelouses anglaises de mon enfance, les hauts-plateaux de la Chine et les avenues et ponts de New York ».
Sans y avoir directement participé, l’architecte français d’origine suisse Le Corbusier (pseudonyme de Charles-Edouard Jeanneret-Gris) inspire donc cette entreprise : c’est à ses idées utopiques de constructions mêlées à des concepts sociaux que Niemeyer et toute son équipe souhaitent donner forme.
(« Une ville différente, sans discrimination ni injustice, sans oppression ni violence, voilà ce que nous imaginions être en train de construire. Avant 64. », Oscar Niemeyer)
En quatre ans, et à partir du vide du « Cerrado », Brasilia voit le jour.
La nouvelle capitale du Brésil est inaugurée le 21 Avril 1960 par Juscelino Kubitschek (JK).
Congrès national
Photo : Flávio Colombini
Cathédrale métropolitaine de Brasilia
Photo : Flávio Colombini
En 1987, l’Unesco inscrit les plans originaux de Brasília au Patrimoine culturel de l’humanité. C’est la seule ville construite au XXe siècle ayant reçu cet honneur.
Force est néanmoins de constater que la capitale du Brésil s’est entre-temps développée de telle façon qu’elle ne correspondra jamais aux plans d’origine, devenus pure utopie.
Il est aussi impossible d’ignorer que ce miracle architectural sur une si courte durée n’a été possible que par la rupture des idéaux sociaux qui avaient orienté les fondements de ce projet.
L’œuvre photographique de Mário Fontenelle, né en 1919 dans le nord-est brésilien, ainsi que celle du français Marcel Gautherot, constituent un témoignage historique d’une rare sensibilité. Travaillant dans l’équipe d’Oscar Niemeyer, ils étaient chargés de photographier le processus de construction de la ville, étape par étape. C’est grâce à eux en particulier que nous avons des traces de ces ouvriers qui, venus des quatre coins du Brésil, et notamment du Nordeste, ont fait émerger Brasília. Avec des conditions de travail déplorables (les récalcitrants étant soumis à de fortes répressions par les forces de l’ordre), ils étaient surnommés « candangos ».
De nos jours, en hommage à ces constructeurs anonymes, on appelle affectueusement « candangos » ceux qui naissent dans la capitale brésilienne.
L’exposition « Brasília – Un demi-siècle de la capitale brésilienne », présentée au siège du PCF à Paris du 26 avril au 29 juin 2013, est un hommage à cette ville du Brésil, à ses créateurs, au peuple brésilien et aux liens d’amitié entre le Brésil et la France.
Lettre de Le Corbusier
Rappelons qu’Oscar Niemeyer, qui nous a quittés le 5 décembre 2012, presque à l’âge de 105 ans, aimait profondément ces deux pays. Ses œuvres, influencées par son amitié pour Le Corbusier, ont, elles aussi, marqué l’architecture française. La coupole blanche et la façade ondulée du siège du PCF (classé patrimoine historique de la ville de Paris), dont il est l’architecte, en sont une signature.
De même pour le Centre culturel du Volcan au Havre qui, quant à lui, a été inscrit par l’Unesco au Patrimoine de l’humanité. Cet artiste brésilien a influencé toute une génération d’architectes du monde entier. Au-delà des 300 projets architecturaux entrepris dans 71 villes de 20 états brésiliens, il a effectivement conçu 150 autres projets dans 55 villes de 27 pays de quatre continents.
« Je ne crois pas en une architecture idéale, adoptée par tous », affirme Niemeyer. « Ce serait la répétition, la monotonie. L’objectif principal est que toutes servent l’homme. »
Quoi qu’il en soit, à la fois mythe et réalité, Brasília est donc devenue cette « fleur blanche de béton » qui pousse dans le Cerrado brésilien depuis maintenant plus de cinquante ans… Celle dont parle Jacques Benoît à propos de son œuvre « L’Homme de Brasilia »… et qui le pousse à dire, à l’instar de Joni Mitchell dans « Paprika Plains », « quoi que tu fasses, je reviens, flottant vers toi, je te reviens, flottant vers toi »…
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