Les Mathématiques étant absentes des disciplines récompensées par le Prix Nobel, la Médaille Fields est la plus prestigieuse récompense attribuée aux mathématiciens.
Elle est décernée à quatre lauréats au plus, tous les 4 ans depuis 1936, par un comité désigné par l’Union mathématique internationale. Ces chercheurs doivent avoir moins de 40 ans au 1er janvier de l’année où ils sont désignés.
Quatre médaillés ont été dévoilés au public le mercredi 13 août dernier.
Parmi eux, le jeune chercheur franco-brésilien Artur Ávila Cordeiro de Melo.
Artur Ávila
Né en 1979 à Rio de Janeiro, il partage son temps entre l’IMPA, le renommé Instituto de Matemática Pura e Aplicada de Rio (où ont séjourné quelques-uns de mes anciens et brillants collègues) et l’Institut de Mathématiques de Jussieu, à Paris.
Un autre des lauréats n’est ni français ni brésilien… mais c’est une jeune femme !
L’iranienne Maryam Mirzakhani, née en 1977, est ainsi la première femme à qui est décernée la médaille Fields !
Maryam Mirzakhani
Je me sens donc particulièrement émue et heureuse… d’autant plus qu’ils ont succédé au français Cédric Villani, lauréat 2010, que j’ai eu le plaisir de connaître personnellement. Rencontré dans des cercles d’amitié, j’ai pu apprécier la simplicité qui côtoyait son talent… à moins que ce ne soit plutôt l’inverse.
Artur Ávila, quant à lui, ne semble pas oublier son identité carioca…
Artur Ávila
« J’aime bien faire des maths à la plage. On marche, on réfléchit, on échange… […] On n’écrit que lorsque la réflexion est déjà bien avancée. Or il faut d’abord comprendre… »
En faisant miens les mots de mon ami Jean-Paul Louis-Lambert, à qui j’adresse un clin d’œil complice, cette belle médaille Fields « vaut bien une Coupe du Monde ». Non ?
