L’exposition de peinture naïve « Couleurs de l’espérance », qui se déroule au JAM du 11 au 31 octobre 2014, s’inscrit dans la volonté de l’association Brasil Azur de montrer une autre facette des favelas cariocas. Vues aussi bien comme des noyaux d’une violence indicible que comme des attrape-touristes de tout bord, ces communautés sont aussi le centre d’un travail culturel de grande qualité, souvent entrepris par leurs natifs.

Présents au vernissage de l’exposition qui leur est consacrée, Neÿ et Célio ont fait découvrir à un public nombreux et attentif les toiles-reflet de leur univers de favelados. En complément de leur parcours de vie, déjà décrit dans la rubrique Portraits d’Artistes de ce site, leurs tableaux colorés et harmonieux nous ont fait comprendre que la création artistique émergeant au sein des favelas opposait une résistance réelle, offrait en quelque sorte une solution alternative au trafic d’armes et de drogue. C’est que, nés dans les mêmes lieux, artistes et dealers présentent la même légitimité aux yeux des enfants et des jeunes de ces communautés, désœuvrés pour la plupart. L’ivresse de la mort, qu’aucun discours moralisateur ou politique ne semblait savoir affronter, se voit alors désamorcée par une force inattendue : la passion pour l’art !

Célio est né dans la favela de Cantagalo.

Ney, dans la Cité de Dieu, si bien connue des cinéphiles.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible. Alors ils l’ont fait » : voilà ce que Mark Twain aurait sans doute dit de ces deux hommes, en apprenant qu’ils ont réussi à créer jusqu’à ce jour quatre écoles de peinture dans quatre favelas de Rio…

Brasil Azur a souhaité aider ces artistes à creuser leur beau chemin de paix.

Merci aux nombreux Membres présents lors du vernissage qui leur ont déjà acheté une toile. Aucune commission sur les ventes des tableaux n’est perçue par notre association… ni par Le Jam !