De que são feitos os dias? 
– De pequenos desejos,
vagarosas saudades,
silenciosas lembranças. 

Cecília Meireles

De quoi sont faits les jours ?
–  De petites envies,
De saudades lentes,
De souvenirs silencieux.

 

 

 

C’est à son Atelier Raspail, à Nice, que la plasticienne franco-brésilienne Mica Barbot m’a fait découvrir quelques-unes de ses œuvres.

 

 

Dans un mélange de sobriété et de couleur, des lignes harmonieuses sont esthétiquement ressassées sur des supports variés. Elles marquent un rythme, une lenteur patiente. Elles rendent hommage à un lieu, à un passé, à une mémoire. Dans les morceaux de faïence artistiquement brisés, la fracture est mûrement faite richesse de vie.

 

 

 

 

 

Mica Barbot est née à Rio de Janeiro et s’est installée en France à la fin des années 80.

Ses grands-parents français habitaient Copacabana, quartier qu’elle a donc beaucoup fréquenté pendant son enfance. Copacabana et Ipanema ont été les scénarios de sa jeunesse au Brésil et constitueront ses premières sources d’inspiration artistique.

Fixée à Nice en tant que médecin pédiatre, Mica recommence à peindre et à dessiner en 2000. Après 2006, avec l’ouverture de son Atelier, elle mène une double vie : plasticienne et médecin. À la fin 2012, elle prend la décision d’arrêter complètement son activité médicale.

 

 

 

 

 

« Mon travail plastique, d’inspiration carioca, a débuté comme forme d’exorcisation du manque (saudade) de Rio de Janeiro. Progressivement le motif du Calçadão (trottoir de la promenade du bord de mer) d’Ipanema et Leblon s’est imposé comme une traduction graphique de cette « brésilienneté » si revendiquée. », précise l’artiste.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi ce Calçadão ?

 

« Chemin, base, racines, sol… Là où la vie défile. Chemin parcouru. Évolution…

Trottoir pavé de pierres portugaises, héritage lusitanien. Attaches, chaîne, maillon… ancre de la mémoire individuelle et collective de l’image de Rio. Graphisme à chaque fois exploité davantage comme un bien culturel immatériel, une référence, une patrimonialisation de la ville.

Mon identification à ce graphisme est l’origine mais aussi le fruit d’un sentiment d’appartenance à Rio ».

 

 

 

 

 

 

 

L’un des tableaux de Mica Barbot a servi d’inspiration à Thierry Dardanello pour la création de l’affiche du Chocolat littéraire de l’Automne 2014, qui aura lieu le 6 décembre prochain.

 

 

 

 

Certaines des œuvres de la plasticienne meubleront le temps de cette prochaine rencontre l’espace du JAM. Car, dans BRAISILAMOR, il sera aussi question du livre de Guénane Cade récemment publié

 

« Demain 17h Copacabana »

 

Dans la saudade ou le rêve créé par synésthésie, l’immersion dans le Brésil aimé ne pourra être que plus parfaite…