Chercheur au CNRS, coordinatrice de l’étude scientifique sur les microplastiques menée à bord de l’expédition Tara et à l’Observatoire océanographique de Villefranche-sur-Mer… Membre également de Brasil Azur… Maria Luíza Pedrotti dénonce la pollution de la Grande Bleue !
Invisible à l’œil nu, cette pollution proviendrait de la « dégradation, sous l’effet du soleil et des vagues, des bouteilles, sacs et autres détritus ». Les microplastiques peuvent également être issus des « peintures, dentifrices, produits cosmétiques ou encore fibres synthétiques de vêtements, rejetés dans les eaux usées des machines à laver. »
nice-matin du lundi 9 mars 2015
« Outre les nuisances sur l’écosystème, les microplastiques peuvent servir de vecteur, de radeau pour des espèces invasives ou pathogènes », explique encore Maria Luiza Pedrotti. « De même taille que le plancton, ils sont ingérés par les poissons et les baleines. Contaminant la chaîne alimentaire, ils sont susceptibles de remonter jusqu’à l’homme et de poser un problème de santé publique ».
Il semblerait cependant que, contrairement au réchauffement climatique ou à l’acidification des océans, la pollution par les plastiques serait réversible : « à condition de la combattre énergiquement à une échelle internationale, d’interdire partout les sacs plastiques à usage unique, de ‘‘mettre le paquet’’ sur le recyclage, ou encore de perfectionner les stations d’épuration ».