L’ENJEU DE LA BIODIVERSITÉ
« Même si l’homme des cavernes savait déjà que la vie se manifestait sous des formes très diverses, le terme de biodiversité n’est apparu qu’après la conférence de Rio de Janeiro en 1992.
Les déserts, les lacs, les savanes, les océans, …, sont autant de systèmes vivants qui assurent des fonctions essentielles dont bénéficie l’espèce humaine.
Par l’expérimentation qui a été conduite en Amazonie, on sait que la réduction de la moitié de la forêt réduit la biodiversité des oiseaux et des plantes de dix pour cent.
En quelques années, la diversité biologique est donc devenue un des enjeux écologiques majeurs pour la survie de l’humanité.
En effet, depuis que la vie est apparue sur Terre, il y a 3,8 milliards d’années, elle s’est constamment diversifiée pour se transformer. A contrario, l’appauvrissement génétique implique une adaptabilité amoindrie face aux changements de l’environnement et menace donc directement le maintien de la vie sur la Terre. L’érosion de la biodiversité a en effet une double implication écologique, l’extinction des espèces et l’affaiblissement des performances écologiques des écosystèmes.
Or la sophistication des mécanismes de défense mis au point au cours de milliards d’années d’évolution par des espèces diverses exposées à une multitude d’agents pathogènes, de parasites et de prédateurs représente des ressources précieuses pour la survie de l’humanité.
Mais le succès écologique et économique de l’espèce humaine a fait entrer la Terre dans la sixième crise d’extinction des espèces. Car la croissance exponentielle des besoins de l’humanité en ressources et en espace provoque la destruction des écosystèmes par la pollution, la déforestation et la fragmentation des habitats naturels.
Cette crise conduira inéluctablement à terme à la disparition de l’espèce humaine puisque cette dernière sera indispensable pour rétablir ensuite la biodiversité de la vie sur la Terre.
Cependant l’espèce humaine garde le choix d’accélérer ou de ralentir ce processus de disparition mais aussi d’adopter les recettes et les gènes d’un animal comme le tardigrade qui est capable de survivre dans des conditions environnementales extrêmes… »
André Boyer
Ce court résumé donne le ton du débat extrêmement enrichissant qui nous a réunis cet après-midi dans la chaleureuse ambiance du Terroir Divin, autour d’ André Boyer, Membre de Brasil Azur.
Un grand merci à tous les participants !
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Terroir Divin : 11 rue Delille – 06000 Nice